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Sans Dec
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Livres de Sans Dec
Défi lecture pour 2025
Succès ! Sans Dec a lu 45 sur 40 livres.
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Sans Dec a terminé la lecture de Les Oiseaux du temps par Amal El-Mohtar
Ce roman partiellement épistolaire est difficile à classer. Il y a un côté eau de rose indéniable. Poétique et sensuel, ce roman nous entraîne au travers du multivers et du temps, que deux entités manipulent à l’envi en envoyant des agentes pour tuer, orienter, influer. Les êtres humains y sont des objets fragiles et des jouets d’un destin décidé par des abstractions. J’y ai goûté chaque mot. #mastolivre #vendredilecture #SF #fantasy
Ameimse a publié une critique de Protocole solitude par Joanna Russ
Protocole solitude
4 étoiles
"Protocole solitude" est le premier roman que je lis de Joanna Russ - après m'être plongée dans ses archives, également publiées chez Cambourakis, dans "L'exoplanète féministe de Joanna Russ". Il s'agit d'une autrice qui s'inscrit dans le courant de la science-fiction féministe états-unienne des années 70. "Protocole solitude" est ainsi un court roman qui a été publié en 1977, traduit pour la première fois en français l'an dernier.
Est mis en scène un groupe de naufragé·es de l'espace, échoué·es sur une planète isolée, éloignée de tout. Ce n'est pas une histoire de survie, au contraire : le récit évoque les codes de ce genre pour mieux les détruire. D'emblée, la première phrase du roman avertit : ce petit groupe dépareillé est de toute façon destiné à mourir, plus ou moins rapidement. C'est cette histoire que va relater "Protocole solitude", à travers le récit d'une des naufragé·es, laquelle va dicter …
"Protocole solitude" est le premier roman que je lis de Joanna Russ - après m'être plongée dans ses archives, également publiées chez Cambourakis, dans "L'exoplanète féministe de Joanna Russ". Il s'agit d'une autrice qui s'inscrit dans le courant de la science-fiction féministe états-unienne des années 70. "Protocole solitude" est ainsi un court roman qui a été publié en 1977, traduit pour la première fois en français l'an dernier.
Est mis en scène un groupe de naufragé·es de l'espace, échoué·es sur une planète isolée, éloignée de tout. Ce n'est pas une histoire de survie, au contraire : le récit évoque les codes de ce genre pour mieux les détruire. D'emblée, la première phrase du roman avertit : ce petit groupe dépareillé est de toute façon destiné à mourir, plus ou moins rapidement. C'est cette histoire que va relater "Protocole solitude", à travers le récit d'une des naufragé·es, laquelle va dicter à un enregistreur vocal ce qu'il va se passer et ses différents états d'âme.
Le roman est construit en deux temps. Le premier temps est celui où la majorité du groupe tente de s'accrocher à l'illusion d'une survie possible, investissant sans distance un imaginaire fantasmé de colonisation d'un monde perçu comme "vierge" et de reconstruction d'une société humaine. La narratrice, immédiatement dissonante et critique, décrit ce qu'il se passe avec un ton corrosif et acéré, teinté d'une forme d'ironie, capturant les dynamiques sociales qui se mettent en place et les rapports de pouvoir qui se déploient, notamment face aux femmes en âge de procréer vite réduites à leur condition de ventre reproductif au nom de l'intérêt supérieur. En quelques pages, particulièrement mordantes, l'autrice rejoue en quelque sorte sur une planète isolée les vieilles histoires de naufrages, à l'image de celle des îles Pitcairn à la fin du XVIIIe siècle. Tandis que certain·es s'accrochent obstinément à l'illusion de leur contrôle, la narratrice tente de se mettre en retrait. Dans la second partie, alors qu'elle est désormais isolée, son récit devient un soliloque. Cette partie est la plus déstabilisante pour les lecteurices. Elle est l'occasion de revenir sur sa vie, sur la manière dont elle s'est heurtée au mur d'une société, avec toutes les désillusions qui y sont associées. Dans le cadre de ce retour à soi, le rapport à la réalité s'étiole peu à peu à mesure que la mort se rapproche, proposant le récit intime et troublant d'une personne qui fait face à sa mort.
J'ai lu "Protocole solitude" d'une traite, happée par la plume mordante de l'autrice, et par la manière dont des thématiques familières étaient traitées et mises en scène, jouant sur les lieux communs de ce type de récit. L'autrice parvient à investir un registre glaçant, pourtant mâtiné d'ironie acérée et d'humour noir. J'ai aussi aimé combien le roman invitait les lecteurices à se questionner sur leurs propres repères, leurs attentes face à une telle histoire, ainsi que sur leur positionnement face aux événements et au récit qu'en fait la narratrice.
En résumé, une lecture qui me donne envie de continuer à découvrir l'oeuvre de Joanna Russ.
Sans Dec a commenté Les enfants du passé par Luce Basseterre
À celleux qui pleurnichent à chaque expérimentation lexicale inclusive : ce roman n’est pas pour vous, et ce serait triste que tout soit à votre image et écrit pour vous. Tout est en pronoms neutres avec quelques néologismes dûs au fait qu’une partie de l’intrigue est racontée par les personnages à la première personne.
C’est une une enquête menée longtemps après l’exode des êtres humains. En étant arrivée au tiers, je trouve ce roman bien mené et prometteur. #vendredilecture #mastolivre #SF #spaceopera
À celleux qui pleurnichent à chaque expérimentation lexicale inclusive : ce roman n’est pas pour vous, et ce serait triste que tout soit à votre image et écrit pour vous. Tout est en pronoms neutres avec quelques néologismes dûs au fait qu’une partie de l’intrigue est racontée par les personnages à la première personne.
C’est une une enquête menée longtemps après l’exode des êtres humains. En étant arrivée au tiers, je trouve ce roman bien mené et prometteur. #vendredilecture #mastolivre #SF #spaceopera
Sans Dec a terminé la lecture de La parabole des talents par Octavia E. Butler
Au vu du contexte actuel, ne lisez ce livre qu’après avoir lu La Parabole du Semeur, et avoir pris connaissance du fait qu’il y a des mentions très explicites de viols, violences et maltraitances diverses. Sans parler du fait que le contexte actuel rend ce roman profondément déprimant : réchauffement climatique, hypercapitalisme, rétablissement de l’esclavage, extrémisme religieux… C’est un très bon roman et une très bonne duologie qui donne à réfléchir, même si le prosélytisme et la foi chrétienne ne sont pas du tout ma tasse de thé. #mastolivre #vendredilecture
Au vu du contexte actuel, ne lisez ce livre qu’après avoir lu La Parabole du Semeur, et avoir pris connaissance du fait qu’il y a des mentions très explicites de viols, violences et maltraitances diverses. Sans parler du fait que le contexte actuel rend ce roman profondément déprimant : réchauffement climatique, hypercapitalisme, rétablissement de l’esclavage, extrémisme religieux… C’est un très bon roman et une très bonne duologie qui donne à réfléchir, même si le prosélytisme et la foi chrétienne ne sont pas du tout ma tasse de thé. #mastolivre #vendredilecture
Sans Dec a cité La parabole des talents par Octavia E. Butler
« Attention : À la guerre Comme en temps de paix, L’égoïsme aveugle Fait plus de victimes Que tous les autres fléaux. »
— La parabole des talents de Octavia E. Butler (Page 94)
Sans Dec a terminé la lecture de Chroniques de San Francisco l’intégrale par Armistead Maupin (Chroniques de San Francisco l’intégrale, #3)
Ameimse a terminé la lecture de Cimqa par Auriane Velten

Cimqa de Auriane Velten
[4e de couverture] Imaginez que le monde ait un jour le hoquet ; des créatures et des objets commencent à …
Sans Dec a commencé la lecture de Chroniques de San Francisco l’intégrale par Armistead Maupin (Chroniques de San Francisco l’intégrale, #2)
Je continue la lecture de la saga nunuche addictive des Chronique de San Francisco en commençant le second tome de l’intégrale. Nunuche parce que l’intrigue tourne un peu autour des relations amoureuses des personnages, même si le plus intéressant dans tout ça, c’est la richesse de ces personnages, le contexte historique et culturel qui proposent un tableau très coloré de ce que peut être la ville. Avec ce tome 2 on entre dans les années 80 et on se prend l’ère du Sida de plein fouet. On sent dès le départ qu’il va y avoir un changement d’ambiance. #vendredilecture #mastolivre #roman
Je continue la lecture de la saga nunuche addictive des Chronique de San Francisco en commençant le second tome de l’intégrale. Nunuche parce que l’intrigue tourne un peu autour des relations amoureuses des personnages, même si le plus intéressant dans tout ça, c’est la richesse de ces personnages, le contexte historique et culturel qui proposent un tableau très coloré de ce que peut être la ville. Avec ce tome 2 on entre dans les années 80 et on se prend l’ère du Sida de plein fouet. On sent dès le départ qu’il va y avoir un changement d’ambiance. #vendredilecture #mastolivre #roman
@Balbec@bw.heraut.eu merci, suite à mise à jour j’ai eu peur d’un beugue :)
Sans Dec a commenté Chroniques de San Francisco par Armistead Maupin (Chroniques de San Francisco l’intégrale, #1)
Ameimse a commencé la lecture de Aatea par Anouck Faure
Le précédent roman d'Anouck Faure, "La Cité diaphane", publié en 2023 avait été une lecture coup de coeur, dans un registre un peu à part de conte de fantasy sombre et onirique. L'autrice revient en ce début d'année avec un second roman, toujours publié par les éditions Argyll (une des maisons d'édition françaises dont je suis sans doute avec le plus d'intérêt les sorties fictions ^^). Le premier chapitre, lu hier soir, m'a rappelé combien elle maîtrisait l'art de construire un univers et une ambiance, et d'y immerger ses lecteurices en quelques phrases. Hâte de poursuivre :)
Le précédent roman d'Anouck Faure, "La Cité diaphane", publié en 2023 avait été une lecture coup de coeur, dans un registre un peu à part de conte de fantasy sombre et onirique. L'autrice revient en ce début d'année avec un second roman, toujours publié par les éditions Argyll (une des maisons d'édition françaises dont je suis sans doute avec le plus d'intérêt les sorties fictions ^^). Le premier chapitre, lu hier soir, m'a rappelé combien elle maîtrisait l'art de construire un univers et une ambiance, et d'y immerger ses lecteurices en quelques phrases. Hâte de poursuivre :)
Sans Dec a commenté Chroniques de San Francisco par Armistead Maupin (Chroniques de San Francisco l’intégrale, #1)
La littérature "classique" ne m’intéresse plus trop depuis longtemps, depuis mes études de Lettres en fait. Mais je suis tombée sur le premier tome des Chroniques de San Francisco par hasard au début des années 2000. Et je me souviens de l’avoir dévoré. En l’évoquant au détour d’une conversation, j’ai fait une recherche et me suis aperçue qu’Armistead Maupin avait continué à en écrire et que j’en avais quatre de retard (le quatrième pas encore traduit). J’ai donc racheté les ebooks (neuf tomes réunis en 3) et j’ai recommencé la série depuis le début. Et j’ai donc entamé le premier tome avant-hier dans le train. Et je ne regrette pas, c’est un roman haut en couleurs et addictif. Tous les tomes ne sont pas égaux mais les personnages, eux, sont très attachants. (le DRM LCP me permet de le prêter si ça vous dit) #vendredilecture #mastolivre #roman
La littérature "classique" ne m’intéresse plus trop depuis longtemps, depuis mes études de Lettres en fait. Mais je suis tombée sur le premier tome des Chroniques de San Francisco par hasard au début des années 2000. Et je me souviens de l’avoir dévoré. En l’évoquant au détour d’une conversation, j’ai fait une recherche et me suis aperçue qu’Armistead Maupin avait continué à en écrire et que j’en avais quatre de retard (le quatrième pas encore traduit). J’ai donc racheté les ebooks (neuf tomes réunis en 3) et j’ai recommencé la série depuis le début. Et j’ai donc entamé le premier tome avant-hier dans le train. Et je ne regrette pas, c’est un roman haut en couleurs et addictif. Tous les tomes ne sont pas égaux mais les personnages, eux, sont très attachants. (le DRM LCP me permet de le prêter si ça vous dit) #vendredilecture #mastolivre #roman
Ameimse a publié une critique de La Cité des Lames par Robert Jackson Bennett (Les Cités divines, #2)
La Cité des La(r)mes
4 étoiles
Deuxième tome de la trilogie des Cités divines, "La Cité des Lames" se déroule plusieurs années après les événements du premier. Outre le décor qui change, puisqu'on y investit une autre cité avec ses particularités et une histoire propre, c'est un personnage secondaire du précédent tome qui devient le personnage central. On avait déjà pu entrevoir le potentiel de Turyin Mulaghesh, le roman confirme tout l'intérêt de cette figure, générale au fort caractère désormais à la retraite, qui est tirée de son isolement volontaire et envoyée en mission dans une nouvelle cité du continent occupée par Saypur. Comme le précédent tome, tout commence avec une enquête - ici, une disparition. L'intrigue gagne en ampleur au fil des pages, des fausses pistes et des découvertes de Mulaghesh. Tout en laissant une large place à l'action, le récit n'en néglige pas moins les questionnements intimes que suscite la situation volatile et complexe, …
Deuxième tome de la trilogie des Cités divines, "La Cité des Lames" se déroule plusieurs années après les événements du premier. Outre le décor qui change, puisqu'on y investit une autre cité avec ses particularités et une histoire propre, c'est un personnage secondaire du précédent tome qui devient le personnage central. On avait déjà pu entrevoir le potentiel de Turyin Mulaghesh, le roman confirme tout l'intérêt de cette figure, générale au fort caractère désormais à la retraite, qui est tirée de son isolement volontaire et envoyée en mission dans une nouvelle cité du continent occupée par Saypur. Comme le précédent tome, tout commence avec une enquête - ici, une disparition. L'intrigue gagne en ampleur au fil des pages, des fausses pistes et des découvertes de Mulaghesh. Tout en laissant une large place à l'action, le récit n'en néglige pas moins les questionnements intimes que suscite la situation volatile et complexe, prête à s'embraser, des terres où l'action se déroule. La guerre, les traumatismes qui en résultent, la valeur trop relative de la vie... sont autant de thématiques omniprésentes. Le poids du passé et de ses blessures demeurent en effet une constante dans l'histoire : anciennement esclavisée, la population de Saypour s'est révoltée il y a plusieurs décennies et est désormais devenue force occupante et colonisatrice pour ses anciens geôliers du continent. Si le récit ne manque pas de rythme, avec une narration maîtrisée, le final aussi intense qu'émotionnel est particulièrement réussi, tous les fils réflexifs de l'oeuvre se rejoignant dans l'issue qui est mise en scène.
















