Procrastinatrice professionnelle devoreuse de Fantasy SF, Fantastique, et de temps en temps des trucs sérieux. Lectrice plus ou moins régulière. Je navigue également sur Mastodon
Je remets ici une note que j’ai retrouvée, et que j’avais écrite pour une autre instance bookwyrm maintenant disparue :
C’est la suite d’Un éclat de givre, qu’on peut lire indépendamment mais que je vous recommande chaudement. J’adore l’ambiance parisienne telle qu’elle est dépeinte, malgré son énorme pollution et la destruction partielle de la ville, qui en font malgré tout une espèce de pays pseudo-féérique qui me rappelle vaguement parfois l’ambiance de Delicatessen. On y suit un personnage attachant et complètement assorti à ce qu’il appelle sa ville.
#vendredilecture#dystopie#sf
La Terre est devenue si inhabitable que les humains ont dû la quitter à bord …
Vu la météo j’ai passé mon temps à lire, et malgré ses 508 pages, j’ai dépassé les trois quarts. cet·te auteurice a vraiment beaucoup de talent. Je pondrai mes conclusions plus tard.
Sinon, premier livre papier depuis des lustres (pas trouvé en ebook), les petits caractères de livre de poche conviennent assez peu à ma vieillerie 😅
D’ailleurs si quelqu’un veut récupérer le bouquin faites-moi signe, sinon je le laisserai dans une boîte à livre quelque part.
« J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les …
Vingt ans après tout le monde, j’ai enfin lu ce texte de Despentes. Il mérite largement sa réputation, je comprend l’influence qu’il a eu sur les nouvelles générations de féministes. Le texte n’a pas pris une ride, la colère de Despentes cingle toujours autant, 20 ans plus tard c’est toujours une lecture indispensable. Et c’est intéressant de voir ce qui a, un peu, bougé, et ce qui n’a pas évolué. Elle parle de viol, de prostitution et de pornographie. Sur le viol, et elle y a probablement contribué, de plus en plus de femmes osent prendre la parole, et sont entendues, au moins de leurs sœurs. Par contre, sur la question de la prostitution et de la pornographie, j’ai l’impression que les discours évoluent très peu.
Dernière chose, comme elle le dit dans sa fameuse tirade introductive, Despentes ne s’adresse pas qu’aux femmes, mais à tous les gens, femmes ou …
Vingt ans après tout le monde, j’ai enfin lu ce texte de Despentes. Il mérite largement sa réputation, je comprend l’influence qu’il a eu sur les nouvelles générations de féministes. Le texte n’a pas pris une ride, la colère de Despentes cingle toujours autant, 20 ans plus tard c’est toujours une lecture indispensable. Et c’est intéressant de voir ce qui a, un peu, bougé, et ce qui n’a pas évolué. Elle parle de viol, de prostitution et de pornographie. Sur le viol, et elle y a probablement contribué, de plus en plus de femmes osent prendre la parole, et sont entendues, au moins de leurs sœurs. Par contre, sur la question de la prostitution et de la pornographie, j’ai l’impression que les discours évoluent très peu.
Dernière chose, comme elle le dit dans sa fameuse tirade introductive, Despentes ne s’adresse pas qu’aux femmes, mais à tous les gens, femmes ou homme, qui ne se sentent pas à l’aise dans le patriarcat. Beaucoup de gens y trouveront donc matière à réflexion, voire à action.
Barne Mustii est un employé de bureau sans histoire, dans un monde de fantasy moderne. …
Un bon petit conte contemporain
5 étoiles
Je l’ai fini en début de semaine mais eu peu de temps pour poster ici.
Ce roman de #fantaisie urbaine s’inspire très fortement de la réalité pour nous embarquer dans une quête où les protagonistes ne font pas que marcher (coucou Tolkien !), où le monde est peuplé de toutes les créatures de la #fantasy classique.
Sans dévoiler l’intrigue, vous y trouverez (oui, parce que vous allez le lire, si si 😁 ) un héros mais pas trop, du capitalisme comme on le déteste, du mouvement syndicaliste de haute voltige, et un peu d’espoir qui fait plaisir.
À noter que les personnages sont bien dépeints et très réalistes. On s’identifie facilement aux prises de conscience progressives de Barne, que je ne détaillerai pas ici pour ne rien divulgâcher.
Merci à @gee@framapiaf.org pour son conte de fée contemporain, j’ai passé un très bon moment.
Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de …
La Horde Du Contrevent de Alain Damasio
3 étoiles
J’ai presque fini. C’est très bien écrit, bien que l’utilisation de caractères typographiques pour indiquer qui parle est un peu déroutant. J’ai un peu de mal à me concentrer dessus, ce n’était peut-être pas le bon moment pour le commencer.
La cohérence de l’histoire en elle-même m’échappe un peu : vu ce qui semble être un enjeu majeur d’atteindre l’origine du vent, ne former qu’une seule horde par génération, alors que l’éducation des futurs membres de la horde prend du temps, et que le voyage à pieds est obligatoire et extrêmement long, me parait peu vraisemblable.
Le pire étant que cette horde unique passe par un chemin unique : tout droit. Et si le chemin est mortel, tant pis. Et si quelqu’un pouvait les rapprocher un peu en les conduisant, tant pis aussi, c’est à pieds que ça se passe. C’est la trente-quatrième horde, 34 générations pour apprendre la cause …
J’ai presque fini. C’est très bien écrit, bien que l’utilisation de caractères typographiques pour indiquer qui parle est un peu déroutant. J’ai un peu de mal à me concentrer dessus, ce n’était peut-être pas le bon moment pour le commencer.
La cohérence de l’histoire en elle-même m’échappe un peu : vu ce qui semble être un enjeu majeur d’atteindre l’origine du vent, ne former qu’une seule horde par génération, alors que l’éducation des futurs membres de la horde prend du temps, et que le voyage à pieds est obligatoire et extrêmement long, me parait peu vraisemblable.
Le pire étant que cette horde unique passe par un chemin unique : tout droit. Et si le chemin est mortel, tant pis. Et si quelqu’un pouvait les rapprocher un peu en les conduisant, tant pis aussi, c’est à pieds que ça se passe. C’est la trente-quatrième horde, 34 générations pour apprendre la cause de la violence du vent. Ça ne paraît pas très logique.
Zelu est nigériano-américaine. Zelu est paraplégique. Zelu est auteure. Mais Zelu n’est pas reconnue : …
La mort de l’auteur de Nnedi Okorafor, Fabien Le Roy
5 étoiles
Ayant toujours apprécié les romans de cette autrice, je me suis plongée dedans, et j’ai eu du mal à le lâcher tant il est immersif. À noter que l’une des héroïnes est une femme paraplégique plutôt badass, l’autre une robote et une IA. La culture nigériane y est très présente, de même que l’IA, même si ce n’est pas le sujet principal. On sent que c’est le conte qui nous permet de vivre et d’êtres humaines.
C’est un roman #SF inattendu et palpitant.
#vendredilecture#mastolivre
Bleu et Rouge, deux combattants ennemis d'une étrange guerre temporelle, s'engagent dans une correspondance interdite, …
Une histoire d'amour à travers l'espace et le temps
4 étoiles
Un court roman semi-épistolaire mettant en scène une histoire d'amour dans le cadre science-fictionnel d'une guerre impitoyable se déployant à travers l'espace et le temps, au sein de laquelle s'affrontent deux camps, dont les deux protagonistes sont chacune une des fers de lance.
C'est une lecture qui m'a d'abord marquée par son style formel. Jouant sur un registre évocateur et onirique, riche en métaphores, le roman m'a fait l'effet d'une beauté littéraire, aux atouts stylistiques indéniables, mais quelque peu froide et distante. Puis, à mesure que le récit a progressé, qu'une dimension sentimentale, touchante à sa façon, s'est faite plus perceptible dans ces lettres dont le style évolue peu à peu, je me suis sentie de plus en plus investie dans l'histoire. L'oeuvre joue et exploite à merveille un contraste aussi déroutant que déstabilisant entre, d'un côté, l'intime et le sensible amoureux qui fleurissent au fil des lettres échangées, et …
Un court roman semi-épistolaire mettant en scène une histoire d'amour dans le cadre science-fictionnel d'une guerre impitoyable se déployant à travers l'espace et le temps, au sein de laquelle s'affrontent deux camps, dont les deux protagonistes sont chacune une des fers de lance.
C'est une lecture qui m'a d'abord marquée par son style formel. Jouant sur un registre évocateur et onirique, riche en métaphores, le roman m'a fait l'effet d'une beauté littéraire, aux atouts stylistiques indéniables, mais quelque peu froide et distante. Puis, à mesure que le récit a progressé, qu'une dimension sentimentale, touchante à sa façon, s'est faite plus perceptible dans ces lettres dont le style évolue peu à peu, je me suis sentie de plus en plus investie dans l'histoire. L'oeuvre joue et exploite à merveille un contraste aussi déroutant que déstabilisant entre, d'un côté, l'intime et le sensible amoureux qui fleurissent au fil des lettres échangées, et de l'autre, la férocité létale de la lutte en cours qui sert de toile de fond - lutte jamais vraiment explicitée, mais toujours omniprésente et surplombante.
Au final, une histoire simple, poétique, puissante aussi... Une novella qui mérite l'investissement.
La mobilisation et l'engagement des femmes pour l'abolition de l'esclavage, la fin de la ségrégation …
L'esclavage aux USA point de départ d'une réflexion argumentée d'A. Davis
5 étoiles
Angela Davis a écrit cet ensemble de textes en 1981(date de publication aux USA)
Composé en 13 chapitres, elle decortique les liens entre Femmes, Race et Classe et met en évidence ce qu'on nommera plus tard comme intersectionnalité.
Elle part de l'esclavage massif qu'ont subi les noir-es aux USA dans la construction de ce pays, emblème du capitalisme et de l'exploitation des hommes pour le profit d'une minorité blanche, majoritairement composée d'hommes. Elle nous fait comprendre déjà ce qu'enduraient les femmes noires, esclaves comme les hommes, soumises aux mêmes tâches harassantes, mais en plus soumises aux désirs sexuels des blancs qui les possédaient. A. Davis contextualise aussi la lutte pour le droit de vote des femmes qui s'est développée en parallèle avec la lutte pour sortir de l'esclavage, malgré l'arrêt de l'esclavage suite à la guerre de Sécession. Elle met aussi en évidence l'aspect essentiel que les populations issues de …
Angela Davis a écrit cet ensemble de textes en 1981(date de publication aux USA)
Composé en 13 chapitres, elle decortique les liens entre Femmes, Race et Classe et met en évidence ce qu'on nommera plus tard comme intersectionnalité.
Elle part de l'esclavage massif qu'ont subi les noir-es aux USA dans la construction de ce pays, emblème du capitalisme et de l'exploitation des hommes pour le profit d'une minorité blanche, majoritairement composée d'hommes. Elle nous fait comprendre déjà ce qu'enduraient les femmes noires, esclaves comme les hommes, soumises aux mêmes tâches harassantes, mais en plus soumises aux désirs sexuels des blancs qui les possédaient. A. Davis contextualise aussi la lutte pour le droit de vote des femmes qui s'est développée en parallèle avec la lutte pour sortir de l'esclavage, malgré l'arrêt de l'esclavage suite à la guerre de Sécession. Elle met aussi en évidence l'aspect essentiel que les populations issues de l'esclavage portaient à l'éducation. Malgré des rencontres entre ces luttes pour le droit de vote et celles pour la fin de l'esclavage, il s'avère que le racisme qui imprégnait les populations blanches, notamment les femmes des classes moyennes a empêché toute convergence. Puis elle traite du rapport avec l'exploitation mise en lace par le capitalisme, les luttes des ouvrières et la place des femmes communistes. Elle traite également les mythes autour du viol, du racisme et violeur noir, de l'avortement et du contrôle des naissances. Elle termine par le déclin du travail domestique et des luttes autour d'un salaire pour payer le travail domestique des femmes.
A. Davis, en partant de cette place singulière des femmes noires, esclaves puis "libres" mais asservies par le système capitaliste, rappelle d'une part qu'au départ, elle était bien l'égale de l'homme, contribuait au même titre qu'eux au travail et que, homme comme femme, tout un chacun devait contribuer à l'apport de biens et l'entretien au sein du foyer. Elle rappelle aussi que c'est le système capitaliste qui a contribué à la séparation du travail domestique considéré comme une tâche dévalorisée et à laquelle les femmes, notamment noires, étaient assignées. Si au départ, faire du savon, créer et laver les vêtements et le linge,... était de la même importance, le fait de déporter certaines tâches à l'extérieur du ménage avait contribuer à dévaloriser le travail de tenue du foyer en le limitant aux femmes pour ce qu'on appelle les tâches ménagères au détriment d'une activité valorisée. Ainsi lorsqu'on parle de donner un chèque pour payer ce travail, cela ne change rien au côté harassant et sans attrait de ce travail. Elle parle même de l'apartheid en Afrique du Sud où le système capitaliste amenait même une séparation des hommes noirs et des femmes noires, sans souci aucun de la bonne maintenance du foyer. Ce n'était pas leur souci car pas rentable !
" Temps des haches, temps des épées,
Les boucliers sont fendus,
Temps des tempêtes, temps …
Après une réécriture des légendes arthuriennes en 2023 avec "Morgane Pendragon", Jean-Laurent Del Socorro poursuit son projet de triptyque consacré aux mythologies européennes, investissant cette fois la mythologie scandinave dans "Les Amants du Ragnarök". Diverses figures féminines y sont à nouveau à l'honneur ; et après le bon souvenir que m'a laissé par "Morgane Pendragon", j'avais donc envie de découvrir ce nouveau roman.
Biologique ou choisie, traditionnelle ou réinventée, nucléaire ou élargie, Sophie Lewis n'épargne aucune famille. En …
Contre la famille : abolir, prendre soin, s'émanciper
Aucune note
"Pour en finir avec la famille" est un court essai stimulant dans lequel l'autrice replace et restitue de façon synthétique les critiques formulées à l'encontre de l'institution de la famille, à différentes époques et dans différents contextes. C'est très accessible et se lit façon fluide, abordant de façon stimulante de nombreuses facettes de l'abolition de la famille et invitant les lecteurices à se questionner sous différents angles.
J'ai beaucoup aimé la manière dont Sophie Lewis restitue des pans d'histoire des idées/des revendications qui ont pu être oubliées dans une histoire des luttes au sein de laquelle cette question a été invisibilisée ces dernières décennies. Elle le fait toujours de façon très dynamique ; le bémol étant qu'elle va parfois très (trop) vite sur certains points qu'on aimerait voir approfondis, mais le mérite de l'essai est déjà d'avoir su rassembler et rendre accessible ces réflexions foisonnantes.
Année 2454. Trois siècles après des évènements meurtriers ayant remodelé la société, les concepts d’État-nation …
J’ai eu assez peu de temps pour lire cette semaine, mais je dois avoir dépassé les deux tiers. C’est une enquête au 23ème siècle sur un vol de liste qui est capitale pour l’équilibre politique, mais je ne suis pas à 100% sûre d’avoir compris pourquoi elle est si importante, ni qui l’a écrite.
Le roman est assez confus, pour ne pas dire bordélique, bien qu’il respecte un ordre chronologique. Mais dans cet ordre on saute parfois du coq à l’âne avec foule de personnages qu’on doit retenir.
Il y a fréquemment des commentaires de lecteurs râgeux (inventés par le narrateur en plus, et dans une langue proche de la nôtre mais pas tout à fait, on dirait la version neutre de notre langue mais dans une structure proche du Français du XVIe siècle), qui sont complètement inutiles la plupart du temps, et même pas drôles. Cela ajoute grandement à …
J’ai eu assez peu de temps pour lire cette semaine, mais je dois avoir dépassé les deux tiers. C’est une enquête au 23ème siècle sur un vol de liste qui est capitale pour l’équilibre politique, mais je ne suis pas à 100% sûre d’avoir compris pourquoi elle est si importante, ni qui l’a écrite.
Le roman est assez confus, pour ne pas dire bordélique, bien qu’il respecte un ordre chronologique. Mais dans cet ordre on saute parfois du coq à l’âne avec foule de personnages qu’on doit retenir.
Il y a fréquemment des commentaires de lecteurs râgeux (inventés par le narrateur en plus, et dans une langue proche de la nôtre mais pas tout à fait, on dirait la version neutre de notre langue mais dans une structure proche du Français du XVIe siècle), qui sont complètement inutiles la plupart du temps, et même pas drôles. Cela ajoute grandement à la confusion sans trop éclairer sur ce qu’on devrait savoir.
Par ailleurs le narrateur joue avec les genres de façon un peu aléatoire. De certains personnages il dira que c’est visiblement une femme mais va dire "il" parce qu’habillé comme un homme… Le futur duquel il parle a banni les genres de la langue, mais il prend le parti de les utiliser quand même « comme au XVIIIème Siècle », tout en jouant avec, mais en reprenant le neutre dans les dialogues. Garder du neutre tout le long m’aurait moins choqué que de lire des trucs du style « je dis il même si c’est visiblement une femme, mais il s’habille et se conduit comme un homme » (je paraphrase). Cela alourdit ridiculement la narration sans rien ajouter au récit, et encore moins aux personnages.
À noter que lea traducteurice a pris le parti de traduire littéralement le "they" neutre anglophone par un "on" ; c’est compréhensible et n’ajoute pas spécialement de difficulté.
Bref, je vais le finir, mais il est probable que je ne lirai pas les suites.
@pleursdejoie@eldritch.cafe je pense que c’est une question subjective de gradation sentimentale, ce que tu peux trouver juste sentimental peut me paraître plus eau de rose, et inversement :)